LA COMMUNAUTÉ SUR DEUX ROUES EN GROS PLAN

Leslie Atkinson refuse de passer derrière.

Dustin A. Woods

Les femmes ne sont pas toujours sous les feux de la rampe lorsqu’il s’agit de motocyclisme, mais nombre d’entre elles travaillent d’arrache-pied dans les coulisses pour changer cette image. Accro de la moto depuis que son père l’amenait derrière lui sur sa moto à l’âge de cinq ans, Leslie Atkinson a dû attendre d’avoir 21 ans avant d’acheter sa première moto. « Je n’ai pas eu le droit d’avoir une moto tout-terrain quand j’étais petite parce que j’étais une terreur sur mon vélo », dit-elle en riant.

Leslie habite à Merritt, en C.-B., la capitale canadienne de la musique country, souligne-t-elle, et la porte d’entrée à d’incroyables possibilités de randonnée à moto. Après avoir fait une pause pour élever son fils, elle a recommencé à faire de la moto en 2009.

Très vite, elle a cofondé The Rolling Barrage avec son mari, Scott. Cet organisme philanthropique sensibilise le public et recueille des fonds pour les vétérans et les premiers intervenants souffrant d’un syndrome de stress post-traumatique; il met notamment sur pied une randonnée à moto annuelle à travers le Canada. Certains participants ne font qu’un bout de chemin en fonction de leur emploi du temps tandis qu’un groupe chevronné de mordus parcourent toute la distance.

Lorsque Scott, lui-même un ancien combattant, lui proposé l’idée du Rolling Barrage, Leslie a immédiatement adhéré au projet. Non seulement soutenait-il une cause qui leur tenait à cœur, mais il lui permettait aussi de réaliser son rêve de traverser ce grand et beau pays à moto. Mais la moto qu’elle possédait à l’époque n’était pas à la hauteur de la tâche. « Au cours de notre planification initiale, Scott s’est inquiété de l’autonomie en essence de ma moto et a suggéré que je monte à l’arrière de la sienne. Comme il était absolument hors de question que j’accepte cela, je suis allée chez le concessionnaire Harley-Davidson^® de la région et j’ai acheté une Street Glide^® Special flambant neuve. »

La petite stature de Leslie ne l’a pas empêchée d’acheter une grosse monture. Elle a simplement fait ajuster la selle et le guidon en fonction de sa taille et n’a plus attendu que le signal de départ. Quelques motos plus tard, elle avait traversé le Canada à plusieurs reprises et parcouru des milliers de kilomètres chaque année.

Leslie admet avoir eu un coup de foudre dès qu’elle a posé les yeux sur une Street Glide CVO™ Candy Cobalt et Indigo Ink dans la salle d’exposition de Kelowna Harley-Davidson. Accompagnant son fils pour aller voir une Road King^® à laquelle il s’intéressait, elle n’avait pas l’intention d’acheter à l’époque, mais la CVO lui était vraiment tombée dans l’œil. Après avoir accumulé plus de 80 000 kilomètres sur sa Street Glide Special, elle est revenue plus tard chez le concessionnaire pour réaliser son rêve de posséder la fameuse CVO.

« Je n’ai qu’à la regarder pour savoir que j’ai pris la bonne décision, s’extasie-t-elle. C’est la plus belle moto que j’aie jamais vue et je suis si heureuse qu’elle soit à moi. ».

Baptisée Eleanor, la CVO est maintenant le moyen de transport préféré de Leslie, où qu’elle aille, tout près ou loin de chez elle. Elle a participé à l’American Ride for Veterans et à la Run for the Wall, qui commence en Ontario, en Californie, et se termine au Mur commémoratif des anciens combattants du Vietnam à Washington, D.C.

Soutenir de louables initiatives sur deux roues l’a amenée à découvrir la grande diversité des paysages que l’Amérique du Nord a à offrir et à rencontrer d’autres membres de la communauté motocycliste, qui sont animés du même esprit de famille et de camaraderie. Elle souligne que Scott et elle ont eu le plaisir de rencontrer des gens de partout dans le monde qui sont devenus des amis précieux.

« Trop peu de femmes obtiennent la reconnaissance qu’elles méritent pour le soutien qu’elles apportent à leur partenaire, à leur famille et à leur communauté, mais aussi pour leurs propres réalisations », fait remarquer Scott.

Leslie admet que l’endurance face à l’adversité au cours des jours difficiles engendre un sentiment de camaraderie qui ne s’achète pas. « Parfois, les journées les plus difficiles donnent lieu aux meilleures nuits », dit-elle. On ne saurait mieux dire!

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