DESTINATION : MILWAUKEE

En 1928, le mécanicien sud-africain Louis Chanquin faisait partie des nombreux enthousiastes à traverser la planète pour acquérir une formation à Milwaukee.

Photos : gracieuseté des archives de Harley-Davidson.

Cette année, des visiteurs du monde entier sont venus à Milwaukee pour fêter les 120 ans de la Motor Company. Depuis plus d’un siècle, la ville attire, tous les ans, des fans de Harley-Davidson venus des quatre coins de la planète. En 1928, parmi tous ces voyageurs se trouvait un jeune mécanicien qui avait fait tout le chemin depuis l’Afrique du Sud pour venir se former à l’école d’entretien.

H-D était déjà présente en Afrique du Sud et y avait expédié sa plus grosse commande internationale jusqu’alors en 1914. The Enthusiast^® publiait déjà des articles sur ce pays — compétitions, concessionnaires faisant le voyage jusqu’aux États-Unis et profils de motocyclistes, dont Louis Chanquin. Sa photo apparaît dans le numéro 118 de The Enthusiast en 1928, aux côtés de sa femme et d’une moto avec sidecar.

On l’avait déjà aperçu dans le numéro précédent, sur une photo de groupe de l’école d’entretien. Cette école existait déjà depuis au moins 1913 dans le cadre de salons et de réunions de vente. Ce n’est cependant que lors de la Première Guerre mondiale qu’une école officielle a été fondée en vue de former du personnel capable de réparer les motos de l’armée. Après la fin du conflit, les cours ont été plutôt destinés aux concessionnaires et aux mécaniciens à qui l’on donnait un aperçu de tous les aspects de l’entretien d’une moto Harley-Davidson.

Ces cours étaient essentiels pour le maintien de la réputation et des standards de la marque. Comme il est expliqué dans un document d’information : « Des hommes d’un peu partout aux États-Unis sont venus ici afin d’apprendre de meilleures techniques d’entretien pour les motos Harley-Davidson. Cette initiative joue un rôle déterminant si on veut vendre et continuer à vendre nos motos. Sans un entretien adapté, sans un entretien effectué par des experts, on ne peut compter sur des ventes à long terme. »

En 1919, Walter Davidson en personne disait : « Le fait que des concessionnaires Harley-Davidson et leur mécaniciens viennent en grand nombre à l’usine augure bien pour la qualité des services d’entretien qu’attendent les propriétaires d’une moto Harley-Davidson. »

Louis Chanquin a fait partie des nombreuses personnes à suivre le cours. À l’époque, alors qu’il n’était âgé que de 29 ans, il roulait déjà à moto depuis 18 ans et comptait à son actif 13 ans d’expérience comme mécanicien. Il travaillait pour Bartle and Co., une entreprise dont le siège social se trouvait à Johannesbourg, et, après avoir passé un peu moins d’un mois à l’école d’entretien en février, il est reparti avec, dans son bulletin, des notes d’appréciation le qualifiant de « un homme bien, un travailleur appliqué » qui « aime son travail ».

Bien qu’on n’en sache pas beaucoup plus sur lui, son intérêt continu pour les motos et sa volonté de parcourir une si longue distance pour recevoir une formation de spécialiste montrent bien l’attrait que suscitait la marque et qu’elle suscite toujours aujourd’hui. Le siège social de Bartle and Co. était situé à Johannesbourg, mais l’entreprise a créé huit succursales parallèlement à la montée en popularité des motos Harley-Davidson, qui perdure encore aujourd’hui grâce aux communautés que forment les chapitres.

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