LA VALEUR DE LA FAMILLE

Pour eux, être membres du HOG^®, c’est bien plus que rouler…

Dustin A. Woods

Pour de nombreux passionnés de motocyclisme, ce sport est souvent une activité solitaire. Ainsi, être sur la route, c’est passer moins de temps avec les siens. Pour la famille Hass, les motos ont plutôt été un facteur de rapprochement.

Darryl Haas, qui est le directeur adjoint du Chapitre HOG^® Regina, a fait l’expérience de la thérapie par le vent pour la première fois assis à l’arrière de la moto de son père alors qu’il n’avait que quatre ans. Maintenant qu’il est lui-même père de famille, il perpétue la tradition en roulant avec ses deux fils – Cole (21 ans), son passager sur sa Ultra Limited 2012 ou sa Road King^® 1997, et son aîné, Cory (23 ans), qui conduit sa propre monture, une Road King.

Le paternel, qui fait de la moto depuis l’âge de 18 ans, a d’abord été attiré vers le club HOG pour la camaraderie. Dès qu’il a commencé à participer à des randonnées hebdomadaires, il a pu remarquer les grands liens d’amitié qui unissaient les membres de longue date. Depuis son adhésion officielle au HOG il y a cinq ans, il a occupé les postes de secrétaire, de capitaine de route en chef et maintenant de directeur adjoint. Plus lui et sa famille se sont impliqués dans la communauté HOG, plus le chapitre les ont adoptés. « On ne peut pas choisir sa famille, dit Darryl, mais on peut choisir ses amis. Et ces amis sont devenus notre famille. »

Cory a obtenu son permis moto en 2021 et acheté sa première Harley^® peu après. Son enthousiasme n’a fait que grandir de saison en saison. L’an dernier, il est devenu membre à vie du HOG et photographe du chapitre. Sa passion a d’ailleurs déteint sur certains de ses amis, qui se sont également mis à faire de la moto.

Darryl aime bien entendre les copains de son fils passer devant la maison et faire vrombir le moteur de leur moto pour dire bonjour. Ce qu’il trouve le plus important dans son adhésion au HOG, c’est sans aucun doute le temps de qualité qu’il passe ainsi avec sa famille. Non seulement il sait où sont ces fils et ce qu’ils font, mais rouler ensemble crée et entretient entre eux un lien très spécial à une époque où, dans la plupart des familles, chacun commence à prendre des chemins différents. Il est fier de voir les hommes que ses garçons sont devenus et de constater qu’ils sont accueillis au sein de la communauté HOG. « Ce n’est pas juste une question de faire de la moto, dit-il. C’est le fait de faire cela ensemble, en famille. »

La femme de Darryl, Coralee – la mère des deux garçons – ne roule pas autant en tant que passagère qu’auparavant, mais elle n’hésite pas à venir donner un coup de main – que ce soit en faisant du bénévolat lors d’événements de collecte de fonds ou de barbecues ou encore en pilotant le véhicule qui escorte les motos lors de longs trajets ou de randonnées « Cannonball ».

Mais personne n’a peut-être autant adopté ce mode de vie ou tiré le meilleur parti de cette expérience que Cole, le fils de Daryl et de Coralee. Né avec le syndrome de Down, il a développé à l’âge de trois ans une maladie pulmonaire qui l’oblige à être sous oxygène 24 heures sur 24. Darryl a percé des trous dans les porte-bagages Tour-Pak^® de ses deux motos pour y loger les bouteilles et les tubes d’oxygène de Cole.

Avec sa « coupe » HOG, Cole porte généralement les manches en tissu tatouées que sa mère lui a achetées et qu’il n’enlève que pour prendre une douche ou se prélasser dans un bain à remous. Rien ne lui fait plus plaisir que de se retrouver avec la famille HOG pour un barbecue ou de faire une balade à moto pour aller déguster une crème glacée ou une root beer. Les hivers de Regina ne l’empêchent pas de demander de faire un tour de vroum vroum, même par -40 °C.

Membre associé du HOG, Cole a parcouru des milliers de kilomètres assis à l’arrière de la moto de son père. Il est bien connu au sein du chapitre pour la qualité de ses câlins, ce qui explique sa popularité. Le HOG lui a donné un sentiment d’appartenance, mais est aussi pour lui une source de pur bonheur. Le sourire sincère qu’il affiche lui vaut des fist bumps et des hochements d’approbation de la part de même les motocyclistes à l’allure la plus rébarbative qu’il croise. Puissions-nous tous avoir la chance de connaître la pure joie de rouler que Cole éprouve avec son père.

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