LE VADROUILLEUR À MOTO : TROUVEZ VOTRE RAISON DE ROULER

Mark Keating

Nous possédons une moto Harley-Davidson® parce que nous adorons rouler. Mais parfois il nous faut quand même un coup de pouce pour faire une sortie. Trop à faire. Mauvais temps. C’est quelquefois plus facile de rester tranquillement à la maison ou de se limiter à un rapide aller-retour au Tim Hortons du coin.

Rouler avec d’autres personnes peut aider. Avec la communauté super bien organisée du Harley Owners Group™, il est facile de trouver d’autres personnes ayant les mêmes centres d’intérêt. Des chapitres HOG® existent d’un océan à l’autre si bien que les membres se voient offrir des randonnées, des activités et des événements locaux tout au long de la saison de motocyclisme.

Mais la camaraderie n’est pas la seule chose qui incite les propriétaires d’une Harley® à être membres du HOG. Le HOG est conçu de telle sorte à motiver toutes sortes de motocyclistes à avaler des kilomètres, que vous aimiez rouler en groupe ou préfériez vivre l’expérience en solo – juste vous, votre monture et la route.

Je suis membre à vie du HOG depuis que j’ai acheté ma première Sportster® en 2011 même si la majorité de mes déplacements à moto se font en solo sur de longues distances. Jusqu’à la fermeture de la frontière entre le Canada et les États-Unis en raison de la pandémie en 2020, j’ai surtout roulé chez nos voisins du Sud et axé mes efforts sur l’obtention de certificats de l’Iron Butt Association (IBA).

Lorsque la frontière a été fermée, j’ai dû repenser mes virées à moto. Il me semblait impossible de trouver de nouvelles façons de rendre mes équipées passionnantes tout en restant près de chez moi. En quête de motivation, j’ai redécouvert certains des programmes du HOG qui récompensaient le cumul des kilomètres ici même.

Pour une personne comme moi qui se donne toujours des buts à atteindre, le programme Ride 365 en particulier me motive à sortir régulièrement de chez moi afin d’arriver à cumuler plus de kilomètres que la semaine d’avant, le mois d’avant et l’année d’avant. En cherchant ainsi toujours à me dépasser, je passe plus de temps à profiter du vent sur mon visage et du vrombissement du moteur V-twin de ma Road Glide® Ultra 2012.

Autour des Grands Lacs
En pensant à Ride 365 tout en planifiant un long week-end en juin, j’ai jeté un coup d’œil sur mes statistiques pour me rendre compte que j’étais en retard cette saison en termes de kilométrage annuel et que j’étais presqu’au point d’atteindre le jalon des 200 000 milles (320 000 km!) depuis mon adhésion au HOG. Il ne me fallait pas plus pour m’organiser une virée tout atour du réseau des Grands Lacs.

Comme j’avais déjà roulé souvent dans cette région, la préparation du voyage a été minime. J’ai par contre pris le temps de planifier le trajet afin de limiter certains inconnus – comme l’endroit où m’arrêter pour la nuit – qui peuvent être une source de stress et de distraction. Mais à part cela, j’ai réuni rapidement l’équipement nécessaire pour la route et pour ma sécurité et j’étais prêt. Sachant que j’allais soit rouler, soit me reposer, je n’ai emporté que ma brosse à dents et des sous-vêtements de rechange ainsi que mon thermos à café et ma bouteille d’eau. Tous mes vêtements habituels avec des renforts (pantalon, blouson, gants, bottes et casque) suffiraient et, avec les récentes améliorations apportées à l’imperméabilité, je n’ai pas eu besoin d’emporter en plus un habit de pluie.

Comme mon plan incluait au moins une nuit à la belle étoile, j’ai aussi pris mon attirail de camping, qui est entré facilement dans l’une des sacoches laissée vides quand j’ai décidé de limiter les vêtements que j’allais emporter.

Après une matinée de travail intense le vendredi, j’ai quitté Toronto en me dirigeant vers l’est – en fait, vers la pointe la plus orientale du réseau des Grands Lacs, un peu à l’est de Kingston. Heureusement, la circulation à la sortie de la ville s’est calmée peu de temps après Durham Harley-Davidson à Whitby. J’ai donc eu recours au régulateur de vitesse et avalé des kilomètres. À l’heure du souper, je franchissais la frontière à Hill Island à l’est du lac Ontario, puis j’ai filé en direction sud sur l’Interstate 81 dans le nord-ouest de l’État de New York. Vers minuit, j’étais arrivé là où j’avais prévu, soit dans la banlieue de Cleveland, sur la rive sud du lac Érié, dans l’Ohio, après avoir traversé la Pennsylvanie depuis l’État de New York. Je me suis installé pour la nuit dans une halte le long de la I-90.

Lorsque le soleil s’est levé tôt le samedi matin, il m’a été exceptionnellement facile de me glisser hors de mon sac de couchage. Très rapidement, j’étais de nouveau en selle. Traversant Cleveland en direction ouest, j’ai filé vers l’Indiana, puis j’ai piqué vers le nord une fois passé la pointe sud du lac Michigan dans l’Illinois. Encore une fois, avec un ciel dégagé et une chaleur agréable, j’ai pu enfiler des kilomètres. À chaque arrêt pour faire le plein, je remplissais ma bouteille d’eau fraîche et je prenais des collations santé (bœuf séché et barres de granola) pour être sûr de rester hydraté et alerte tout au long de ce qui était prévu comme une longue journée.

À midi, j’étais à Chicago, une ville que j’adore. Alors au lieu de prendre la route la plus rapide pour la contourner, j’ai traversé le centre-ville pour prendre une photo devant la célèbre sculpture « The Bean » (Cloud Gate) dans Grant Park, juste au sud du Magnificent Mile.

Prochain arrêt : le siège social de Harley-Davidson à Milwaukee. Comme j’y étais allé à maintes reprises, j’en ai profité pour prendre quelques photos et faire le plein au Motor Bar & Restaurant de l’autre côté du parc de stationnement du Harley-Davidson Museum™.

J’ai repris la route dans l’après-midi en direction nord et ouest à travers le Wisconsin et, au début de la soirée, le ciel s’est couvert de nuages et la bruine s’est transformée en une pluie légère. Quand je suis arrivé à la pointe la plus à l’ouest de lac Supérieur – le point le plus éloigné de mon port d’attache à Toronto –, j’étais un peu détrempé. Heureusement, je me suis faufilé à travers l’arrière le système météo pour retrouver des routes plus sèches et un magnifique coucher de soleil pour célébrer la fin de la tempête.

Mon dernier sprint au deuxième jour a consisté à parcourir les quelque 300 kilomètres de Duluth, au Minnesota, à Thunder Bay, en Ontario, le long de la rive nord-ouest du lac Supérieur. Quiconque doute de l’intérêt de ce trajet n’est jamais venu dans ce coin du monde. Les routes offrent un mélange parfait de virages serrés, d’asphalte bien entretenu et de longues montées et descentes qui font regretter à tout conducteur d’une Harley® de voir la fin de cet itinéraire.

Mais, toute bonne chose a malheureusement une fin. Quand je suis arrivé dans le parc de stationnement d’un hôtel à Thunder Bay vers minuit, j’avais parcouru un peu plus de 1 600 kilomètres cette journée-là. J’ai vite fait d’enlever mes vêtements encore un peu humides pour les faire sécher à l’air libre, puis je me suis mis au lit pour un repos bien mérité.

En temps normal, j’ai de la difficulté à choisir quelle section de la rive nord du lac Supérieur est ma préférée – la portion à l’est ou celle à l’ouest de Thunder Bay. Dans ce cas-ci, c’est la météo qui a décidé pour moi. C’est sous un ciel menaçant que, dès mon réveil le troisième jour, j’ai filé vers l’est sur la 17 en passant devant le monument Terry Fox à la sortie de Thunder Bay. Non seulement il s’est mis à pleuvoir, mais un brouillard s’est installé sur tout le parcours allant de Nipigon à Marathon – d’ordinaire, un trajet excitant dans un décor vallonné à travers lequel la route serpente en suivant les contours de la rive nord du lac Supérieur. Dans ce cas-ci, avec la chaussée mouillée, la visibilité réduite et la circulation des camions, il m’a fallu adopter une position redressée et prêter encore plus d’attention à mon environnement.

Vers le milieu de la matinée, le brouillard s’est dissipé. À midi, la pluie s’est calmée et j’approchais de ce qui me semblait être le dernier des jalons nordiques de mon itinéraire – Wawa, en Ontario. C’est là que je devais faire un choix : continuer sur la 17 en suivant de près la rive du lac et espérer qu’il resterait des beignets aux pommes au Voyageurs’ Lodge dans la baie Batchawana ou me diriger vers l’intérieur des terres depuis Wawa et emprunter la 101/129 après un petit arrêt au Big Bear Inn à Hawk Junction pour déguster l’un des meilleurs burgers au monde.

Comme j’avais une longue journée devant moi, j’ai opté pour le trajet menant aux beignets, peut-être aussi parce que c’était le chemin le plus court. Était-ce à cause de la météo – la saison en était encore à ses débuts dans le nord de l’Ontario – ou simplement mon jour de chance : des beignets, il y en avait en abondance. J’en ai acheté beaucoup, certains pour savourer sur-le-champ et les autres pour plus tard, une fois de retour au bercail.

Avec la bedaine pleine, les distances m’ont paru plus courtes. En l’espace de ce qui m’a semblé un clin d’œil, j’ai dépassé Sault Ste. Marie et Sudbury et filé en direction sud sur la rive est de la baie Georgienne du lac Huron. J’ai fait le plein une dernière fois juste au sud de Barrie. Par chance, durant les dernières heures de ma virée, il y eut peu de circulation. J’ai éteint le moteur de ma moto pour la dernière fois juste un peu avant 22 heures. Et, après m’être débarrassé de mon équipement de conduite, je me suis servi un verre de ma boisson favorite, que j’ai savourée, conscient du léger bourdonnement dans mes oreilles provenant de mes quelque 4 000 kilomètres parcourus en 56 heures depuis mon départ de la maison.

La cerise sur le gâteau (ou devrais-je dire la pomme sur mon beignet?), c’était qu’il ne me manquait plus qu’une visite rapide chez un concessionnaire pour me qualifier officiellement pour le jalon des 200 000 milles à vie du HOG dans le cadre du programme Ride 365.

Membre à vie du HOG, Mark Keating (Instagram : @markwkeating) a exploré (presque) tous les coins de l’Amérique du Nord sur ses motos Harley-Davidson®. Gagnant du Concours ABC du Touring canadien du HOG de 2020 et de 2021 et titulaire de 49 certifications – y compris trois « toutes premières » – de l’Iron Butt Association (IBA), Mark a officiellement trouvé son bonheur en faisant le plein d’aventures à moto.


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